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Fécondité et Scolarisation à Ouagadougou : le rôle des réseaux familiaux

  • Articles de revues
Bougma, Moussa, Pasquier-Doumer, Laure, Legrand, Thomas & Kobiane, Jean-Francois


La prégnance de réseaux de solidarités familiales est couramment invoquée dans la littérature pour expliquer pourquoi la relation observée en Afrique subsaharienne entre le nombre d’enfants et leur scolarisation ne correspond pas aux prédictions des modèles théoriques. En pouvant confier leurs enfants à la parentèle ou bénéficier d’un appui financier des membres de la famille élargie pour payer les frais de scolarité, les couples n’auraient pas à arbitrer entre la « quantité » et la « qualité » de leurs enfants. Cependant, faute de données adéquates, cette hypothèse explicative reste insuffisamment explorée sur le plan empirique. En mobilisant des données originales (Observatoire de population de Ouagadougou, Enquête rétrospective Demtrend 2012), cette étude évalue, à l’aide de modèles de régression logistique, l’effet combiné des réseaux familiaux et de la taille de la fratrie sur la scolarisation des enfants dans les quartiers périphériques de Ouagadougou. Les résultats montrent que les familles de grande taille bénéficient d’un appui plus fréquent des réseaux familiaux pour la scolarisation. De plus, les réseaux familiaux seraient en mesure de compenser l’effet négatif d’un nombre élevé d’enfants sur la scolarisation, mais seulement pour une partie de la population qui exclut les plus pauvres.

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Fécondité et Scolarisation à Ouagadougou : le rôle des réseaux familiaux

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Bougma, Moussa, Pasquier-Doumer, Laure, Legrand, Thomas & Kobiane, Jean-Francois


La prégnance de réseaux de solidarités familiales est couramment invoquée dans la littérature pour expliquer pourquoi la relation observée en Afrique subsaharienne entre le nombre d’enfants et leur scolarisation ne correspond pas aux prédictions des modèles théoriques. En pouvant confier leurs enfants à la parentèle ou bénéficier d’un appui financier des membres de la famille élargie pour payer les frais de scolarité, les couples n’auraient pas à arbitrer entre la « quantité » et la « qualité » de leurs enfants. Cependant, faute de données adéquates, cette hypothèse explicative reste insuffisamment explorée sur le plan empirique. En mobilisant des données originales (Observatoire de population de Ouagadougou, Enquête rétrospective Demtrend 2012), cette étude évalue, à l’aide de modèles de régression logistique, l’effet combiné des réseaux familiaux et de la taille de la fratrie sur la scolarisation des enfants dans les quartiers périphériques de Ouagadougou. Les résultats montrent que les familles de grande taille bénéficient d’un appui plus fréquent des réseaux familiaux pour la scolarisation. De plus, les réseaux familiaux seraient en mesure de compenser l’effet négatif d’un nombre élevé d’enfants sur la scolarisation, mais seulement pour une partie de la population qui exclut les plus pauvres.

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